Celle qui tue (2002)

Les premières chansons de cet album sont dévoilées au public dès 1999 en versions piano-voix (show cases, concerts): en particuliers « Maman », « L’eau et le ciel », « Celle qui tue ». Concert après concert, Robert dévoilera chaque titre, si bien que finalement, les fans ne découvriront que deux titres « Le funambule » et « Acide à faire » sur support discographique. Plus électronique que jamais, cet album innove pourtant en introduisant la guitare dans l’univers musical du duo. Les sons plus « pop » semblent plus propices à un large public. Les chœurs, déjà nombreux dans les deux albums précédents, rythment, irradient même, la quasi totalité des chansons. Ce sont eux qui donnent parfois une tonalité cinématographique (« L’eau et le ciel ») voire religieuse (« Pour moi », « Requiem pour une sœur perdue ») à l’album.

Suite à la rencontre avec la romancière Amélie Nothomb, fan et précieuse alliée, 6 textes naitront de cette amitié notamment « A la guerre comme à la guerre » qui aura à chaque concert un énorme succès auprès du public. C’est la première fois que le duo RoBERT/Saladin laisse entrer une étrangère dans leur univers. Six textes sont donc signés Amélie Nothomb. L’un d’entre eux, « Celle qui tue », qui donnera son nom à l’album (Nitroglycérine avait longtemps été un titre pressenti) est du reste bien antérieur à « L’appel de la succube ». Les mots parfois morbides, acerbes, difficiles côtoient l’univers des princesses, sorcières et autres sirènes. La mélancolie et la tendresse se mêlent au crime et à la guerre.

A la base, il s’agissait d’un petit poème macabre dont Robert était la muse. Ce fax (moyen de communication favori des deux amies) sera aussitôt mis en musique par Mathieu, inaugurant ainsi cette collaboration littéraire. C’est une Robert pugnace que décrit Amélie dans ses chansons : « Elle me donne la force dont je manque parfois ». Quelques jours avant la sortie de l’album sort Robert des noms propres, le 11e roman de la graphomane belge, biographie romancée de RoBERT. On pourra voir les deux amies en faire la promotion lors d’une émission de grande écoute Tout le monde en parle sur France 2. RoBERT y apparaît timide et plutôt mal à l’aise, Amélie plus encline aux interviews parlera pour deux.
1. « Acide à faire » (Robert / Mathieu Saladin) 3:17
2. « A la guerre comme à la guerre » (Amélie Nothomb / Mathieu Saladin) 2:51
3. « L’eau et le ciel » (Robert / Mathieu Saladin) 3:56
4. « Le chant des sirènes » (Robert – Amélie Nothomb / Mathieu Saladin) 3:55
5. « La malchanceuse » (Robert / Mathieu Saladin) 3:59
6. « Nitroglycérine » (Amélie Nothomb / Mathieu Saladin) 3:34
7. « Le prince bleu » (Jean Roulet / Mathieu Saladin) 4:20
8. « Sorcière » (Amélie Nothomb / Mathieu Saladin) 4:18
9. « Pour moi » (Robert / Mathieu Saladin) 3:21
10. « Rendez-moi les oiseaux » (Robert / Mathieu Saladin) 3:47
11. « Maman » (Robert / Mathieu Saladin) 4:25
12. « Celle qui tue » (Amélie Nothomb / Mathieu Saladin) 3:44
13. « Requiem pour une sœur perdue » (Amélie Nothomb / Mathieu Saladin) 3:47
14. « Le funambule » (Jean Roulet / Mathieu Saladin) 3:40
15. « Le prince bleu » (en duo avec Majandra Delfino) (Jean Roulet – Robert – Majandra Delfino / Mathieu Saladin) 4:07
16. « Le prince bleu d’Arthélius » (Mathieu Saladin) 2:37
17. « Rouge sang » (Robert / Mathieu Saladin) 5:57 remix Rendez-moi les oiseaux
18. « Hiroko » (Amélie Nothomb / Mathieu Saladin) 4:32 remix A la guerre comme à la guerre
+ bonus cd-rom : 11 instrumentaux (format mp3)